J’ai donc décidé d’assister aux Assemblées générales de France Telecom et de sa principale filiale : Orange, qui, fort heureusement, se tenaient le même jour, le 28 Mai dernier, au même lieu, le palais des congrès de la porte Maillot, à Paris.Somme toutes, aller à la foire… en priant pour que ce ne soit pas « la foire d’empoigne « ! L’ ambiance de l’Assemblée Générale de France Telecom était nerveuse .

J’ai eu l’impression qu’il y avait dans la salle des amateurs de corridas, bien décidés à faire souffrir le Président. Il y avait sûrement aussi des représentants des « petites gens » qui ont toujours fait confiance à France Telecom, qui ont, ou auront, besoin des revenus de leurs actions. Il y avait des salariés de France Telecom inquiets mais solidaires (Le « management par l’action » doit en prendre un coup actuellement…).Il y avait aussi quelques « boursificateurs », ceux qui font baisser la valeur des actions pour contraindre l’entreprise à recapitaliser, leur faisant ainsi espérer de substancielles plus-values…

J’ai donc écouté Michel Bon, le Président, décrire l’entreprise France Telecom en 2002, présenter ses résultats et sa capacité de désendettement, essayer de comprendre et d’expliquer la sous-évaluation boursière actuelle et dessiner la conduite de France Telecom. France Telecom, c’est en résumé : 92 millions de clients dans le monde (+19% en un an), 43 millions en téléphonie mobile, 40 millions en téléphonie fixe, plus de 6 millions à internet. Le chiffre d’affaire ( 43 milliards d’euros ) a cru de 28% en un an et le résultat opérationnel ( 12,3 milliards d’euros ) a cru de 14%. L’activité s’exerce dans un marché mondial en expansion de 12% pour les mobiles, de 10% pour les données et encore de 5% pour le fixe.

L’ambition de France Telecom est de se situer parmi les premiers opérateurs en Europe et dans le monde en s’appuyant sur les positions géographiques fortes acquises et consolidées (France, Grande Bretagne), sur les techniques d’avant-garde (commercialisation du haut débit ADSL) et sur une qualité de service irréprochable (par exemple la couverture du territoire par Orange, qui est de 91%, sera de 100% avant 2004) et servi par un personnel solidaire et motivé.

D’ores et déjà Orange, la marque des mobiles est numéro 2 en Europe, en tête en France et au Royaume Uni.

Wanadoo, le fournisseur internet, est numéro 3 en Europe.

Equant, le fournisseur de réseaux d’entreprises est leader mondial du secteur.

Pour ce faire fallait-il s’endetter si lourdement et France Telecom a-t-elle les capacités de remboursement suffisantes ?

Selon le Président pour EXISTER il le fallait. Par exemple il fallait les frequences de la licence UMTS. Il fallait acquérir Orange, qui, les investissements réalisés, va générer des résultats à partir de 2002.

C’est evidemment beaucoup plus douteux pour Mobilcom, l’opérateur Allemand, en raison de la présence en Allemagne de six opérateurs.

Si j’ai bien compris, avec plus de 95% des actionnaires qui ont soutenu le Président, France Telecom a les moyens de maîtriser sa dette à 3 ou 4 ans. Si elle connaît une passe boursière difficile, France Telecom est une entreprise qui dure.

En tous cas les boursificateurs en sont « pour leurs frais ». L’avertissement a été clair. Et… comme on dit chez nous… « c’est le lendemain de la foire qu’on compte les bouses » !!!

Ah… j’allais oublier… pour faire patienter, les organisateurs ont présenté trois films sur les actions de l’Entreprise en direction de la MUSIQUE VOCALE, des AUTISTES et du SPORT (RECORD du MONDE de PEYRON et RUGBY…). Superbes images. Je souhaite de tout cœur que ces images soient le reflet des valeurs humaines de l’Entreprise…

Philibert PELE.